Une présentation détaillée sera réalisée pour la gare de Canfranc, puisqu’elle représente l’élément qui marque l’identité architecturale et patrimoniale de la ligne Pau-Saragosse. Il s’agit d’une gare impressionnante à l’échelle européenne, la deuxième plus grande de l’Europe (après celle de Leipzig).
Le sujet de son patrimoine est intensivement débattu au niveau international. Seul son patrimoine architectural a fait l’objet d’une procédure de protection par le gouvernement de l’Aragon. L’envergure paysagère de cet ensemble ferroviaire mérite cependant une reconnaissance globale et au niveau international.
La gare de Canfranc est la gare la plus importante dans le projet des Transpyrénéens. Elle est une porte internationale, un symbole de l’ouverture, du franchissement d’une barrière naturelle et historique. L’emplacement de cette gare sur le territoire espagnol, au milieu d’une très haute et sauvage montagne a été fortement soutenu par le gouvernement espagnol, pour des raisons politiques et symboliques. C’est ainsi que le site de la gare se trouve au cœur des Hautes-Pyrénées. Confrontant tous les défis naturels et topographiques, il se développe au milieu des sommets de plus de 2500m de hauteur.
La surface du site touche 18 ha et est le résultat d’un travail impressionnant de systématisation du territoire. Ce travail implique le détournement du Rio Aragon, la réalisation d’un plateau artificiel, l’établissement des murs pare-avalanches à 2400 m d’altitude, la plantation de 7 millions de diverses espèces de pins et d’arbres pour lutter contre les avalanches, 66 kilomètres de chemins de montagne, 12 kilomètres de murs de soutènement, l’implantation d’un impressionnant bâtiment de voyageurs et d’autres bâtiments et espaces annexes.